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Nice sous le signe du soleil

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Située entre mer et montagnes, capitale économique et culturelle de la Côte d’Azur, Nice, 5ème ville de France, bénéficie d’une image et d’attraits exceptionnels. Elle possède la deuxième capacité hôtelière du pays, après Paris, et accueille chaque année 4 millions de touristes. Prévu depuis longtemps, nous avons souhaité maintenir notre article sur cette belle cité malgré ou à cause de l’actualité récente.

Nice est célèbre depuis le 19ème siècle et l’apparition du tourisme, d’abord aristocratique puis de masse. Mais Nice s’est aussi développée à travers les activités industrielles, scientifiques et de haute technologie. Cette très belle ville a su préserver son identité, son style et son esthétique (oui c’est possible) tout en réalisant des projets d’envergure comme Acropolis, Sophia Antipolis, le Palais des Congrès et son aéroport international (le 2ème de France après Paris).

Une architecture remarquable
L’Histoire de Nice est visible sur son urbanisme. Globalement, la ville est assez clairement divisée en deux : la rive gauche du Paillon, plus ancienne, est caractérisée par un urbanisme proche de celui de Turin, héritage de l’histoire italienne . La rive droite, plus récente et plus « française », présente un style beaucoup plus haussmannien.
Le Vieux-Nice est aujourd’hui le cœur touristique de la ville et héberge de nombreux cafés et restaurants, avec ses ruelles pittoresques, ses façades aux couleurs ocres ou jaunes. Le port proprement dit accueille aujourd’hui surtout des bateaux de plaisance et des paquebots de croisière.

Un front de mer exceptionnel
La promenade des Anglais est, pour le monde entier, le symbole de la ville. Ici, même en hiver, les nombreuses terrasses sont fleuries et vivantes. On peut ainsi admirer la magnifique baie des Anges ( seul hic, la plage est faite de galets…) et même savourer un café dans le palace incontournable, le Négresco, pour profiter du service impeccable et du décor exceptionnel. le Negresco a été édifié en 1912. Le style extérieur est néo-Louis XVI. L’intérieur est en grande partie de style « Second Empire tardif ». Sa partie noble, rénovée par Paul et Jeanne Augier, est classée (façades) à l’inventaire des monuments historiques depuis 1975. Jeanne Augier (“la Dame du Negresco”) a réussi, pendant près de 60 années, à faire de son hôtel un musée où se côtoient des œuvres de Largillierre, François Boucher, Raymond Moretti, René Gruau, Cyril de La Patellière, etc… Un monument de l’art de vivre à la française.

Palais, châteaux, villas et hôtels particuliers : une richesse esthétique qui attire les visiteurs du monde entier
La présence de familles de notables assez puissantes, puis celle des hivernants, a doté la ville d’un riche patrimoine de résidences privées.
Certaines de ces demeures se trouvent sur les collines qui entourent Nice. Le château de Bellet est ainsi situé dans le quartier de Saint-Roman-de-Bellet. Il date du xvie siècle. Il appartient à une famille d’aristocrates niçois originaires de Savoie, les Roissard de Bellet. Dans le vignoble de Bellet, se trouve également le Château de Crémat, bâti en 1906 et de style médiéval.
Plusieurs bâtiments ont été construits pour de riches familles niçoises. Le palais Marie-Christine, place de la Croix-de-Marbre, a été construit au xixe siècle, de 1800 à 1887. Il a été édifié pour les Saïssi de Châteauneuf et a accueilli de nombreuses personnalités dont, en 1842, la reine Marie-Christine, veuve du roi de Sardaigne Charles-Félix. Son style est néo-classique.
Le palais Masséna, rue de France, date de 1899. Il a été commandé par Victor Masséna et réalisé par Hans-Georg Tersling, architecte de l’impératrice Eugénie. Il s’inspire de la villa Rothschild de Cannes.
Le patrimoine hôtelier, dû à l’essor de l’activité touristique dans la seconde moitié du xixe siècle, est également considérable, de nombreux établissements ayant notamment été construits à la Belle Époque. Des palaces ont disparu (généralement transformés en copropriétés résidentielles), mais plusieurs grands hôtels ont été restaurés et modernisés dans la seconde moitié du xxe siècle. L’ancien hôtel Regina a ainsi été construit sur la colline de Cimiez en 1896. La couronne en fer forgé de son aile gauche fut réalisée selon les plans de François-Félix Gordolon. Le gigantesque Regina, qui comptait 400 chambres et suites, hébergea la reine Victoria, sa petite cour et son personnel pléthorique (la souveraine, éprise de Nice depuis 1895, assista à son inauguration en 1897). Transformé en appartements privés dans les années 1930, il a été habité par Henri Matisse.
La ville possède aussi un nombre élevé d’édifices religieux baroques italiens.
Plus spectaculaire encore, la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas doit son existence à la présence d’hivernants étrangers à Nice à partir de la deuxième moitié du xixe. Edifiée en 1912, elle est située dans le parc où est mort le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch en 1865. La chapelle est élevée à l’emplacement de la chambre où est mort le prince héritier. L’église est de style « vieux russe ». Son architecte, Preobrajensky, a également construit le château de Valrose. Il s’agit du plus grand édifice orthodoxe hors de Russie.

Une identité locale forte et joyeuse
Fiers de leur passé d’indépendance, les Nicois ont leur propre langage (le Nissart) et une cuisine typique aux saveurs relevées, à l’image de leur célèbre carnaval : les Pissaladières (tartes aux oignons, anchois, olives), Ratatouille (tomates, aubergines, courgettes) ou Pan Bagnat (pain garni de légumes) ou Salade Niçoise, le tout est toujours généreusement arrosé d’huile d’olive et garni d’olives niçoises (les caillettes) qui sont petites et noires.
Sous le signe de la lumière, il y a toute l’année de bonnes raisons de profiter de la douceur de vivre à la niçoise.