Fini la vie à la ferme, désormais c’est dans les jardins de banlieue–voire sur les balcons–qu’on la croise. L’exode rural des gallinacées ne fait que commencer.
Tendance venue d’Outre-Atlantique, l’élevage de poules en ville séduit de plus en plus les français. Amis des bêtes, friands d’oeufs ? N’hésitez plus, prenez une poule !
Rousse, blanche ou noire, la poule s’invite en ville dans nos jardins et même sur nos balcons (attention tout de même la poule a besoin d’un sol à grater) La seule contrainte : la place. Si vous possédez un jardin, optez pour au moins deux poules, car la poule pondeuse est un animal social qui n’aime pas être seul.
La poule en ville est une tendance venue des States
Ce phénomène est né aux États-Unis il y a quelques années. Les grandes agglomérations américaines comme New York et Chicago ont été les premières à changer leur législation pour autoriser l’élevage de poules en ville. En France, la réglementation ne pose pas de problème car les poules, en petit nombre, sont considérées comme des animaux domestiques au même titre que les chiens ou les chats.
5 bonnes raisons d’élever des poules en ville
Avoir de bons œufs frais et bio tous les matins
Rien de mieux que d’élever des poules soi-même. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, inutile de prendre aussi un coq, ce qui vous évitera l’option «réveil matin» et la foudre de vos voisins. Les œufs produits sont bien jaunes et leur goût est plus fort, un délice.
L’astuce : choisissez deux poules ayant 6 mois de différence, elles pondront en alternance, vous garantissant ainsi chaque jour des oeufs frais.
La poule en ville permet de faire des économies
Le deuxième avantage de cet élevage est son aspect économique : une poule «de base» coûte environ 8 euros et vous donnera un œuf par jour. Une poule «très pondeuse» vous donnera 10 à 14 œufs par semaine, soit une économie de 200 euros par an. Parmi les meilleures pondeuses : la Wyandotte, la Gâtinaise, la Marans.
La poule, facile à vivre
L’élevage de poules est très facile : ce n’est pas plus compliqué que d’élever un hamster, un poisson rouge ou n’importe quel autre animal. De plus, les enfants les adorent ! Des granulées une à deux fois par jour, à heure fixe et dans une mangeoire adaptée, agrémentées de quelques épluchures de vos fruits et légumes et de l’eau à volonté.
Le départ en vacances pourraient être un peu plus casse-tête. Si les poules peuvent se passer de vous jusqu’à quatre jours – en préparant des graines et de l’eau à l’avance –, trouver une famille d’accueil pour les absences prolongées relève du défi. Il faut donc trouver un voisin disponible pour venir s’acquitter de la corvée nourriture à domicile.
La poule en ville est une solution écolo
Élever soi-même ses poules est aussi écologique : aucun transport des oeufs et pas d’emballage à fabriquer et à jeter. C’est moins de CO2 produit et rejeté. Vous êtes le producteur et le consommateur final. De plus, si vous avez un petit potager de jardin, elles se régaleront des larves et limaces, réduisant ainsi votre besoin de traitements des cultures.
L’option «recyclage» très pratique
Raffolant des épluchures, la poule vous permettra de recycler vos déchets. Chaque année, elle en avale 200 kg, c’est énorme ! D’ailleurs, certaines municipalités offrent des poules aux habitants pour diminuer la quantité de déchets à traiter.
Les poules ont besoin d’un abri qui les protègent des intempéries
Si vous vous lancez dans l’élevage de poules, vous devez vous soucier de leur espace et des leurs conditions de vie. Les poules doivent avoir un abri qui les protège du vent, de la pluie, du froid et des prédateurs (ratons laveurs, renards, et même certains chiens).
Renseignez-vous donc auprès de votre mairie (il existe des aides) et des animaleries avant de franchir le pas, sinon votre poule favorite risque de finir dans l’assiette de votre voisin.