Le domaine de la Garenne a été imaginé par le sculpteur Lemot au début du XIXe siècle comme un paysage italien, une source d’inspiration pour les artistes..
Grandeur nature d’Éric Fonteneau
En 2016, l’artiste plasticien Éric Fonteneau a résidé à la villa Lemot. Dans cette exposition, il associe, dans des compositions grandeur nature, ses oeuvres et celles de la collection de François-Frédéric Lemot (aujourd’hui collections du musée Dobrée). Un dialogue entre art contemporain, sculptures romaines et dessins du XIXe siècle. Le parcours invite à une promenade en quatre actes : « La belle au bois » , « Le mystère d’Esculape », « Les demoiselles d’eau » et « L’esprit bienveillant du parc ».
Cet été :
• le parc du domaine est ouvert en accès libre et gratuit de 9h à 20h tous les jours de la semaine
• la boutique à la « Maison du jardinier » est ouverte de 10h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h (sauf le lundi)
Exposition du 24 juin au 27 novembre à la Villa Lemot
De 10h30 à 18h (tous les jours sauf le lundi)
Informations au 02 40 54 75 85
garenne.lemot@loire-atlantique.fr
Un peu d’histoire
François-Frédéric Lemot naît le 4 novembre 1771 à Lyon, d’un père menuisier. Très tôt formé au dessin et sensible à l’art, il est admis en 1785 à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il a pour maître le sculpteur Dejoux.
Il obtient en 1790 le Grand Prix de Rome en sculpture, avec un bas-relief : Le Jugement de Salomon et part à Rome comme pensionnaire à l’Académie de France. Commence alors pour lui une carrière prometteuse d’artiste officiel, oeuvrant sous différents régimes politiques pendant plus de trente ans.
Début 1805, Lemot est invité à Clisson par ses amis Pierre-René Cacault, peintre, et François Cacault, diplomate et collectionneur. Il découvre leur musée et est séduit par le grand caractère du site clissonnais qui lui rappelle l’Italie.
Le 26 juin 1805, il achète ainsi le bois de la Garenne, alors planté de chênes… C’est le commencement d’une oeuvre véritable, parallèle à ses chantiers parisiens qui lui prennent beaucoup de temps, de paysagiste autant que d’architecte.
Le domaine de la Garenne est aménagé en un vaste «jardin pittoresque» où s’élèvent, outre les fabriques, une villa néo-palladiennnéo-palladienne dite «Maison du Jardinier» (1811-1815) et une demeure néoclassique (1824). Les constructions conçues avec le concours de l’architecte Mathurin Crucy affirment un style italianisant, de même que les pins, peupliers et vignes plantés en grand nombre.
Dans l’inspiration des jardins XVIIIe siècle et de l’esthétique nouvelle développée par des artistes tel Hubert Robert, le jardin de la Garenne-Lemot n’apparaît plus comme le simple accompagnement de la maison, mais comme une oeuvre à part entière. Influencé par les jardins d’Ermenonville et de Méréville, guidé par sa culture classique et le souvenir de Tivoli, Lemot compose librement son jardin de près de treize hectares. Il est aussi attentif à la mise en valeur des rochers (inscriptions, grotte, chaos), qu’à la composition et à la palette végétale ou à la perception des multiples vues internes et externes. Ce jardin historique, de sensibilité préromantique, inspira de nombreux artistes au XIXe siècle.
Le dessein de Lemot ne se borne pas à la Garenne, qui borde la Sèvre Nantaise, mais concerne très vite aussi le coteau opposé, où il acquiert les ruines du château de Clisson, et où il construit d’autres fabriques.
Le 5 mai 1827, Lemot reçoit l’acte signé de Charles X par lequel ses terres de Clisson sont érigées en baronnie. Ultime joie, la veille de sa mort, quand il s’éteint dans son appartement parisien.
Notez dans votre agenda les samedi 17 et dimanche 18 septembre où vous pourrez venir au domaine de la Garenne-Lemon dans le cadre des journées du patrimoine !
Domaine de la Garenne Lemot
Avenue Xavier Rineau à Gétigné
02 40 54 75 85 | garenne.lemot@loire-atlantique.fr
www.grand-patrimoine.loire-atlantique.fr