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L’ONPL : Musique classique

L’homme qui ne rit jamais

Icône du cinéma muet américain, ayant marqué l’histoire du 20e siècle par son flegme et sa pratique du gag avec une précision d’orfèvre, le grand Buster Keaton sera à l’honneur le temps d’un ciné-concert hommage de l’ONPL.


Il est comme Charlot et son costume, Harold Lloyd et ses lunettes ou Max Linder et ses airs de dandy gaffeur : reconnaissable entre mille. Avec son chapeau canotier et son costume souple, Buster Keaton est aujourd’hui classé vingt et unième acteur de légende par l’American Film Institute. Cascadeur et poète au physique et à l’imaginaire rare, c’est aussi un metteur en scène à l’inventivité cinématographique furieusement d’avant-garde. Chaplin, encore lui, le citera souvent comme modèle parmi ses références comiques et burlesques. C’est dans trois courts métrages d’entre 1920 et 1921 que Buster sera mis à l’honneur et en musique, 100 ans séparant la réalisation des dits-films de la composition de la partition par Marc-Olivier Dupin. Une bande-non-originale pleine de vie et de trouvailles sonores qui traduit la trajectoire éblouissante et brève de cette légende du cinéma burlesque, qui confia au réalisateur et critique Peter Bogdanovich lors d’une conversation : « Je souhaiterais être mis en terre avec un jeu de cartes et un chapelet afin d’être prêt à toute éventualité ». La classe américaine.


Ciné-concert Buster Keaton
Le jeudi 20 octobre 2022
Cité Des Congrès


Du baroque au moderne

Un beau voyage nous tend les bras le 27 septembre au soir : l’ONPL propose deux concertos du 20e siècles précédés d’une réécriture de pièce baroque. Trois sommets du répertoire en une soirée !


On commencera notre voyage au 18e siècle avec une adaptation unique de la Sonate K.260 de Domenico Scarlatti, compositeur espagnol clé du mouvement baroque et maître des sonates pour clavecin dont il développera largement le langage et la technique. C’est ce qui pousse le violoniste Aurélien Maestracci à réorchestrer entièrement cette sonate, dans une relecture oubliant le clavier seul pour mettre en lumière toutes les sonorités de l’orchestre symphonique. Un exercice de style à ne pas manquer.

En deuxième partie de soirée, place au compositeur Jean Sibelius. Mort en 1957, ce finlandais est l’un des artistes qui symbolise le mieux la naissance de l’identité nationale finlandaise. S’il enracine son œuvre dans la tradition musicale du pays et d’une certaine façon dans le nationalisme, Sibelius fut pourtant très attentif aux révolutions musicales Européennes, se faisant parfois l’écho de Wagner, Debussy ou Tchaïkovski. Dans son concerto pour violon, il témoigne de la grandeur et de la beauté des paysages scandinaves, par une musique résolument moderne et tonale bien que profondément romantique. C’est la violoniste russe Alena Baeva qui nous ensorcellera de la puissance de cette œuvre fondatrice.

Pour clôturer cette belle soirée, place au concerto pour orchestre de Béla Bartók. Composé aux États-Unis en 1943 où le compositeur, malade et endetté, a fui le nazisme de son Autriche-Hongrie natale, cette œuvre redéfinit la notion de concerto. Là où le concerto traditionnel fait intervenir un soliste avec l’orchestre pour l’accompagner, Bartók offre une véritable partie de soliste à chaque pupitre. Œuvre multiple par ses ambiances, on y passe de l’austérité à la vitalité, en passant par le lugubre et la grandeur. Comme Bartók en a l’habitude dans son œuvre, la partition rend grandement hommage aux musiques folkloriques d’Europe centrale. Un irrésistible voyage !

Le concerto pour orchestre de Bartók et un concerto pour violon par Alena Baeva
Le mardi 27 septembre 2022
La Cité des Congrès

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