La vie professionnelle et familiale fait que nous avons parfois délaissé la pratique du vélo. Alors une fois que nous avons plus de temps libre, est-il facile et même utile de se remettre à pédaler ?
Les études scientifiques sont unanimes, à tout âge la pratique du vélo apporte de nombreux bienfaits, et même encore plus quand on avance en âge. S’y remettre c’est comme arrêter de fumer, les bénéfices sont quasi immédiats, attention toutefois à votre cœur, si vous reprenez après des années de pause allez y progressivement.
Les bénéfices : énormes !
Vous allez maîtriser encore mieux votre poids, améliorer la circulation sanguine, préserver votre capital musculaire, prévenir le diabète et stimuler vos défenses.
La pratique du vélo permet également de préserver ses capacités cognitives. Pédaler permet de prévenir l’apparition de pathologies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. L’activité physique ralentirait en effet le vieillissement inéluctable du tissu cérébral. De quoi conserver une bonne mémoire, mais aussi ses facultés à organiser les tâches complexes du quotidien. Un atout pour rester autonome durablement.
Célébré par la chanson et la littérature, le bonheur d’aller à bicyclette n’a pas d’âge ! L’oxygénation, le contact avec la nature, le plaisir de l’effort même modéré, participent au bien-être général.
Faire du vélo permet d’entretenir son sens de l’équilibre, mais aussi sa masse musculaire qui s’amenuise avec l’âge. Deux éléments déterminants dans la prévention des chutes. Le mouvement appelle le mouvement.
Le vélo électrique :
Le vélo à assistance électrique constitue effectivement un sésame pour réconcilier le public vieillissant avec l’activité physique. En nivelant l’effort, le moteur autorise des sorties en douceur et lève certaines barrières à la mobilité comme le dénivelé. Sans pour autant réduire les bienfaits de la pratique du vélo. Plusieurs études tendent même à montrer que, chez les seniors, le VAE dope les effets positifs habituels.
Avec l’assistance, on gagne en motivation, on roule plus loin et plus longtemps. On en retirerait donc naturellement des avantages accrus. Attention toutefois, à l’excès de confiance. Si elles peuvent être grisantes, les accélérations dynamiques d’un vélo électrique et sa vitesse (jusqu’à 25 km/h) impliquent de disposer de bonnes capacités de réaction. Un temps de prise en main dans un environnement sécurisé peut s’avérer nécessaire, en particulier pour les personnes éloignées de longue date de la pratique du vélo.
Dans tous les cas, les conseils de votre vélociste vous permettront de cibler au mieux le vélo qui correspond à votre profil. Il saura vous orienter vers une solution adaptée en tenant compte de vos limites physiologiques et éventuelles pathologies (assise surbaissée, enjambement bas, triporteur…)
Faire du vélo ne s’oublie pas parait-il. Sûrement conserve-t-on un certain sens de l’équilibre même après de longues années sans avoir pédalé. Mais attention si vous vous y remettez en milieu urbain; entre la circulation dense, les trottinettes, les triporteurs, les (doubles) ronds-points et la jungle de nouvelle signalétique au sol, une bonne révision théorique est nécessaire. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour retourner à l’école. Sur tout le territoire français des associations proposent des ateliers de remise en selle pour retrouver confiance et apprendre, notamment, à se déplacer sur les nouvelles infrastructures cyclables.
Ne pas trop en faire
Trois ou quatre sessions hebdomadaires de 30 minutes à intensité modérée suffisent à produire des effets significatifs sur le bien-être et la santé. Pas besoin de dégager un temps spécifique pour aller rouler. A vélo, vos déplacements du quotidien se transforment naturellement en séances d’activité physique.
Le troisième âge (et même le quatrième) n’interdit pas toutefois une pratique plus sportive. On peut avoir largement dépassé l’âge de la retraite et conserver le goût de l’effort voire l’esprit de compétition. L’emblématique Robert Marchand, 109 ans, collectionne les records dans la catégorie plus de 100 ans. Il n’a pourtant repris l’entraînement qu’à 67 ans. Un cas à part certainement, mais les sexagénaires et septuagénaires capables de réaliser des performances à faire pâlir le commun des trentenaires sont de plus en plus nombreux. Attention, toutefois, la pratique du vélo à des intensités élevées, chez les vétérans en particulier, doit impérativement s’accompagner d’un suivi médical régulier comprenant des tests à l’effort adaptés.
Vous avez tout l’été pour vous remettre en forme, équipé d’un casque bien sûr et d’un bon éclairage quand la nuit tombe ! Pour la mauvaise saison nous nous pencherons dans le numéro d’automne de Nantes Seniors sur le vélo en intérieur.